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D'Evian
à Memphis |
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Toutes les infos sur l'exploit de Didier Bovard
Informations aimablement et principalement transmises par une équipe
de cibistes passionnés par l'aventure de Didier.
(En Français seulement - In French only) |
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Carte de la traversée Martinique USA |
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De Grand Isle à Memphis |

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L'ACTUALITE DE DIDIER" |
L'aventure
Evian - Memphis est terminée depuis la journée du 21 Septembre
2002, date officielle du retour de l'aventurier à Evian, mais
l'actualité de Didier n'est pas restée au « point
mort », car il continue à faire connaître son périple
par des conférences, des émissions
de radio, de télévision et des articles de presse.
Présent physiquement et engagé moralement lors de la virade
de l'espoir 2002 qui s'est tenue à la Cité de l'eau de
Publier, il ne s'est pas contenté d'être le parrain d'une
journée, mais il continue à chacune de ses apparitions
publiques de sensibiliser l'assistance sur le grave sujet de la Mucoviscidose.
Comme
en Septembre 2002 à la "Cité de l'eau" de Publier, Didier est à nouveau
le Parrain de la Virade de l'espoir 2003 qui aura lieu le 28 Septembre
2003, à la "Presqu'île du Léman", sur la plage d'Exenevex. |
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RETOUR A EVIAN : APRES L'EXPLOIT, L'HOMMAGE ! " |
Samedi 21 septembre,
l'enfant du pays a fait un retour triomphal et mérité dans sa ville
natale.
Une fois mis à l'eau par la grue du port d'Evian, Didier et son "My
Way" étaient discrètement tractés par nos amis les pêcheurs de la "Mouette
Evianaise" jusqu'à son point de départ situé au large du centre nautique.
Rejoint petit à petit par des embarcations du club de la voile, du club
de kayak et par celles de la mouette, "My Way" n'attendait plus que
le signal du départ afin de se libérer sur le dernier mile restant à
parcourir.
La flottille ainsi regroupée autour de Didier grandissait sous l'?il
de la police du lac présente elle aussi pour l'événement, et c'en était
un, puisque Monsieur le Maire d'Evian en personne, un large sourire
aux lèvres, arrivait sur le lieu du rassemblement, à bord d'un bateau
à moteur.
A 15 heures, le signal était donné, et le pédaleur de l'Atlantique lançait
"My Way" qui glissait sur l'eau, semblant même parfois survoler la surface
du lac. A ce moment très précis et plein d'émotion, tous venaient de
comprendre que l'homme et la machine ne faisaient plus qu'un, et pourquoi
ils avaient pu parcourir ensemble plus de 17000 km sur les flots.
Dans un vacarme de cornes de brumes, de sifflets, et d'autres instruments,
l'escorte encadrait le fougueux "My Way", sous le regard étonné et admiratif
de la foule des quais, mélange parfait de curieux, promeneurs, amis
et familles, qui suivaient non sans difficulté Didier dans son avancée.
Il ne fallut à peine que 20 minutes au "My Way" pour entrer dans le
port et gagner l'emplacement numéro un, sous l'oeil toujours admiratif
de son premier supporter, Monsieur le Maire, debout, à l'avant de son
bateau qui tel une figure de proue, ne voulait rien manquer de l'arrivée.
Alors que ceux qui avaient eu du mal à suivre le sprint final arrivaient
petit à petit, les quais s'étaient déjà abondamment garnis, lorsque
Didier mis le pied sur le ponton. Un tonnerre d'applaudissement salua
l'homme, enfin de retour chez lui, dans sa ville. Après la poignée de
mains avec Monsieur Marc Francina, Maire d'Evian, et d'autres personnalités
Haut-Savoyardes présentes pour la circonstance, c'était au tour
de l'Association pour la lutte contre la mucoviscidose, de remettre
officiellement leur tee-shirt au parrain de la virade de l'espoir.
Pendant que le "My Way" était hissé hors de l'eau pour être amené sur
l'esplanade du port, à la hauteur du chapiteau dressé pour la circonstance,
les discours de bienvenue et de félicitation se succédaient, élogieux
et chaleureux, captivant une foule attentive et respectueuse. Lorsque
Didier entama le sien, il ne pu contenir son émotion, légitime et prisonnière
de ses entrailles pendant plus de 7 années et sept mois. Abandonnant
quelques instants l'estrade, il laissa à son amie Christine le soin
de continuer le récit de ses aventures, donnant encore plus de force
et de solennité à ces moments exceptionnels. Heureux, mais toujours
aussi ému, il finit néanmoins par clore ses propos, pour laisser ensuite
place au vin d'honneur et aller à la rencontre de ses nombreux admirateurs.
"My Way", permettait à tous de voir de près, extérieur comme intérieur,
la seconde "maman" de l'aventurier, celle qui lui a permis de vivre
en son sein et en toute sécurité pendant plus de 300 jours, et 17'000
km sur l'Atlantique, la mer des Caraïbes et de Golfe du Mexique.
(Prochainement les photos de l'arrivée à Evian). |
Christian (22/09/02] |
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LE RETOUR DU "MY WAY" " |
Grâce à la MSC,
le "My Way" est arrivé au port du Havre le 12 Septembre, avec quelques
jours d'avance. Aussitôt pris en charge par Dimotrans Overseas pour
les formalités administratives auprès des douanes françaises, puis par
les Terminaux de Normandie pour les opérations de dépotage, il ne restait
plus qu'à trouver une remorque pour permettre à Didier de faire l'aller
retour afin de récupérer son fidèle compagnon de route.
On pouvait penser que trouver rapidement et gracieusement une remorque
ne serait que pure formalité sur les bords du Léman, et pourtant, la
partie fut rude. Son ami Michel Plantaz, lui avait assuré le prêt de
son véhicule 4x4, mais pour le transport du pédalo, rien en vue !!!.
C'est finalement mardi 17 septembre en fin de matinée, que Mr François
Psaros, propriétaire d'un chantier naval dans la région de Genève, à
Vésenaz, fournit à titre gratuit, une remorque à notre navigateur. Plus
tard dans la soirée, Didier apprit que 3 personnes généreuses
voulaient bien mettre leur remorque à sa disposition: le "Tam
Tam" avait fonctionné !!!.
Parti Mercredi matin, Didier est arrivé, après une halte pour la nuit,
ce Jeudi matin au Havre pour retrouver son "My Way". Attendu avant minuit
en Haute Savoie, l'embarcation dormira en sà»reté, puis subira un petit
nettoyage afin d'avoir fière allure le samedi 21 septembre. |
Christian (19/09/02] |
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EVIAN RECEVRA OFFICIELLEMENT DIDIER AU COURS D'UNE GRANDE PARADE LACUSTRE
" |
L'arrivée en gare
de Thonon était intime et familiale.
Le retour officiel de Didier aura lieu à Evian le samedi 21 septembre
2002.
C'est de cette ville que notre navigateur est parti à bord de son "My
Way"le 24 novembre 1996 depuis le ponton de l'office du tourisme, en
présence de sa famille et de quelques amis venus lui dire "au revoir
ou adieu".
En toute logique, c'est donc à Evian, sur le quai de Blonay que se fera
son retour triomphal.
Dès 15 heures, une importante flottille escortera Didier à bord de son
bateau pédalo, depuis le Centre Nautique, jusqu'au qu'au ponton de l'office
du tourisme. A l'issue de la réception officielle, il dédicacera son
livre "L'Atlantique
à mes pieds", qui relate la naissance du projet, (qu'il a réalisé
en 7 ans et 7 mois), et sa première traversée Atlantique en 117 jours.
Le "My Way" sera sorti de l'eau pour être présenté au public.
Les médias ont été aimablement conviés afin de couvrir cet évènement,
et nous nourrissons le v?ux de pouvoir compter sur la présence d'un
grand nombre de personnes afin de saluer cet exploit comme il se doit.
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Christian (15/09/02] |
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DIDIER ENFIN DE RETOUR CHEZ LUI " |
Didier est arrivé
jeudi 29 dans l'après midi. Sa maman, ses frères, son neveu, ses amis
et Monsieur le maire d'Evian étaient présents sur le quai de la gare
de Thonon Les Bains pour accueillir leur Savoyard.
Une banderole de bienvenue avait été déployée, et les journalistes du
Dauphiné Libéré, du Messager et de Radio Lac, venus pour l'occasion,
fixaient l'événement sur leur pellicule et sur leurs enregistreurs.
>>>
Arrivée de Didier dans la presse <<< |
Christian [05/09/02] |
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RETOUR AU PAYS " |
Alors que "My
Way" vogue depuis le dimanche 25 Aoà»t vers la France à bord d'un
des navires de la Mediterranean Shipping Company, Didier arrive en gare
de Thonon les Bains demain jeudi 29 Aoà»t, à 14h 49, après avoir effectué
un vol assez long depuis La Nouvelle Orléans jusqu'à Paris, via Philadelphie.
Et si les Gaulois n'avaient peur que d'une chose, à savoir que le
ciel ne leur tombe sur la tête, notre incroyable navigateur ne craint
lui aussi qu'un seul élément : "l'avion" !!! |
Christian [27/08/02] |
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DERNIERES NOUVELLES : RETOUR SUR LA NOUVELLE ORLEANS " |
Grâce à l'ami Michael
Ferrand qui n'hésite pas à faire des centaines de kilomètres, Didier
et "My Way" seront demain, Jeudi 22 août, à La Nouvelle Orléans,
où les démarches en vue du rapatriement de l'embarcation vers le port
du Havre seront effectuées auprès de la MSC.
>>>
Le magasin de Michael <<< |
Christian d'après
Didier [19/08/02] |
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DEUXIEME SEMAINE : L'HOMMAGE A ELVIS " |
Les jours et les
nuits se suivent et se ressemblent ici, aux rythmes des chansons du
King. Malgré les pluies torrentielles du mardi 15, les fans de tous
pays ont tenu à rendre hommage à Elvis avec la traditionnelle veillée
aux bougies. Plusieurs dizaines de milliers de gens d'après les dires
de la presse, avec dès le matin une attente interminable le long du
mur de Graceland. Les télévisions s'étaient installées dans l'enceinte
du parc et retransmettaient en "live" le défilé. Pour ma part,
j'ai préféré me rendre au Jardin de la Méditation, en société plus restreinte,
comme je l'ai fait tant de fois. Je me suis même retouvé en tête à tête
avec lui, un soir où un orage nous est tombé dessus. J'ai pu alors le
remercier encore de m'avoir fait connaître tant de Joie et d'Emotion
pour arriver jusqu'à lui.
La fin de la semaine fut très riche en évènements inattendus, le 16,
mes Amis Christine et Christian m'annoncent qu'un sympathique Armateur,,
MSC,
Mediterranean Shipping Company S.A.
, nous offre le rapatriement de "My Way", et le 17 après que l'émission
en direct de Georges Lang soit terminée, lui et son équipe m'invitent
au fabuleux concert qui se joue à la Pyramide de Memphis.
Sur la route ils me montrent le studio Sun où Elvis avait enregistré
son premier disque, et l'hôpital où il décéda. Il était difficile de
penser que le King n'était plus là, tellement l'émotion était grande
dans cette pyramide. L'illusion était parfaite, unique au monde, Elvis
sur un écran géant faisait vibrer la salle et dans une harmonie absolue,
ses musiciens et choristes de différentes époques l'accompagnaient.
Son ex-femme Priscilla et sa fille Lisa-Marie étaient aussi présentes
pour un hommage émouvant.
Plus tard en attendant l'équipe d'RTL à l'hôtel Peeboddy, elles passèrent
à 2 mètres de moi, accompagnées de leurs gardes du corps. Beaucoup de
fans auraient voulu être à ma place à ce moment, moi je peux simplement
regretter qu'elles ne m'aient pas reconnu : La fatigue certainement
!!!
>>>
Visitez Graceland ! <<< |
Didier [19/08/02] |
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"
DEJA UNE SEMAINE DANS LA VILLE DU KING " |
Après mes deux
nuits passées au Heartbreak Hotel, à me prélasser (tout seul) dans un
lit trois places , en savourant les films d'Elvis qui passent en continu,
j'ai dû déplacer "My Way" de quelques mètres pour l'installer
sur le camping. Mais si j'ai perdu mon lit douillet où trône un poster
du King, pour les connaisseurs il s'agit du fabuleux concert de Las
Vegas en 1970, j'ai gagné le breakfast, aux frais de la Princesse, je
veux dire du Roi, et cela le temps de mon séjour à Memphis.
Pour ce qui est de visiter Graceland, j'ai commencé gentiment, je veux
savourer ce séjour que j'attends depuis 7 ans et 7 mois. Je me souviens
d'une prédiction qu'une Amie m'avait faite sur Tenerife, avant ma première
traversée de l'Atlantique, dans ses cartes elle voyait la réussite de
mon projet, avec une influence du chiffre 7...
Samedi 10 aoà»t fut pour moi très émouvant, puisque j'ai rendu visite
à Elvis. Ce qui m'a le plus marqué, c'est le silence qui règne dans
son petit sanctuaire où repose près de lui sa Grand-Mère, sa
Mère et son Père. Un silence palpable où flotte une atmosphère de fortes
émotions. Les témoignages de sympathie arrivent de plus en plus nombreux
jour après jour. Cela fait trois fois que je me rends là-bas, et je
me suis promis d'y écrire un poème pour le remercier de m'avoir fait
connaître tant de joies avec mon Aventure. Je rencontre des gens de
toutes sortes de nationalités, il serait plus simple de dire qu'il y
a des noirs, des rouges, des jaunes et des blancs, il ne manque plus
que les Schtroumfs...
J'ai commencé à voir quelques médias, et leur donner une photocopie
du périple pour les attirer vers "My Way", mais pour l'instant deux
TV indépendantes ont été intéressées. Du côté français, après être passé
sur Europe1 vendredi soir avec Max Lafontaine, je dois rencontrer aujourd'hui
Georges Lang, RTL et j'espère rencontrer d'autres médias. Voilà
pour cette semaine écoulée dans la ville du KING où il me reste beaucoup
de choses à voir et à écouter.
>>>
Visitez Graceland ! <<< |
Didier [13/08/02] |
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"
DIDIER A GRACELAND - DIDIER IN GRACELAND" |

"My Way" est arrivé beaucoup plus vite que prévu, et c'est vers les
21 heures, locales, que l'étrange convoi est arrivé à destination sur
le parking du "Heartbreak Hotel". Après avoir pris possession de sa
chambre, une limousine immense couleur rose bonbon est venue chercher
Didier, Michaà«l et sa petite fille pour les emmener dîner. "My Way"
fait déjà partie de la visite guidée de Graceland, et nul doute que
dans les jours à venir, il aura été vu par bon nombre de personnes.
La deuxième anecdote du jour :
Comme lors du départ où il avait chuté de son vélo à Genève, notre
aventurier s'est offert une figure acrobatique "les quatre fers en l'air"
sur un carrefour tout proche de l'hôtel.
Tout comme l'Association Evian-Memphis avait remercié tous les cibistes
après l'arrivée de Didier à Grand Isle, elle tient ici à saluer et remercier
tous ceux qui l'ont aidé sur le territoire des Etats-Unis, et qui ont
largement contribué à la concrétisation de son rêve : arriver à Memphis.
Citons plus particulièrement Lee Mallahan de Grand Isle, impressionnant
par tout ce qu'il a mis en ?uvre pour guider Didier jusqu'aux USA, l'héberger
et l'aider dans sa remontée vers Memphis.
Béatrice Germain de la Nouvelle Orléans, qui s'est personnellement investie
pour trouver un grand nombre de contacts sur la Louisianne.
Michaà«l Ferrand, marchand de cycles à la Nouvelle Orléans qui a fourni
le vélo ainsi que tout le matériel nécessaire et adéquat, et qui a tracté
"My Way" depuis Jackson jusqu'à Memphis.
Shane, ami de Michaà«l qui a pu mettre une remorque à disposition, faisant
l'aller retour entre Jackson et Grand Isle pour venir y chercher "My
Way".
Todd Morgan, Director of media & Creative development à Graceland/Elvis
Presley Enterprises, Inc. et toute son équipe, qui a assuré l'arrivée
de Didier à Graceland, en l'invitant en tant que VIP dans le célèbre
Heartbreak Hotel, offrant une place de choix à son incroyable embarcation
devant l'hôtel.
Et bien d'autres encore, comme les gardes côtes de Grand Isle, le Shérif
de Leeville, Elmo, Glenn,?
Une pensée à tous ceux qui ont suivi et aidé Didier depuis la naissance
de son projet, qui ont cru en sa réussite, et qui ont contribué de quelque
manière que ce soit à la réalisation de son rêve, venant grossir cette
chaîne d'amitié qui lui tient tant à c?ur. Au premier plan, les enfants,
et depuis cette année l'Association Vaincre la Mucoviscidose, dont Didier
est très fier d'être le parrain de la prochaineVirade de l'Espoir qui
aura lieu à la cité de l'Eau de Publier le 29 septembre prochain. |
Christian d'après
Didier [07/08/02] |
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MEMPHIS ENFIN ! " |
Ce Mardi 6 aoà»t
est un jour exceptionnel pour Didier qui vient enfin d'arriver à Memphis,
et plus précisément à Graceland vers 16h 15, heure locale.
C'est sous la pluie, mais bien devant l'enceinte de la célèbre Maison
d'Elvis qu'il communiquait ses premières impressions, fortes en émotions
bien légitimes : "Ca fait quelque chose de voir la maison derrière
le mur !
Et hasard ou non, la première chanson que j'entend à l'instant
est "My Way" !!!!"
Le "My way", quand à lui ne sera au rendez vous que vers minuit,
car Michaà«l faisait savoir que sa progression était relativement lente
afin de garder le bateau bien stable sur la remorque.
L'Anecdote du jour :
On ne sait pas si c'est le résultat du à l'excitation de l'arrivée
toute proche, toujours est-il qu'au départ d'Hernando pour sa dernière
étape, Didier est parti dans la mauvaise direction, droit vers l'est,
et s'est donc payé une petite séance d'échauffement de 20km. |
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On Tuesday 6 of
August, Didier is arrived in Graceland. "My Way", his pedalboat will
be there later in the night. |
Christian d'après
Didier [07/08/02] |
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"SIXIEME
ETAPE : AUX PORTES DE MEMPHIS ! " |
Didier aurait pu
effectuer la dernière étape d'un seul jet, et être Lundi soir à Memphis
tellement le moral et la forme le poussaient tel un vainqueur du tour
de France. Ayant décidé depuis le départ de faire son entrée dans la
ville du King Elvis en compagnie de "My Way", son fantastique compagnon
de route, il a fait halte en fin de journée à Hernando, à seulement
14 miles, (20 km), de sa destination finale, où Michaà«l Ferrand viendra
le rejoindre avec le bateau pédalo.
Après 140 km parcourus, Didier semblait heureux, voire même excité à
l'idée d'être si près du but, et il déclarait : " Dans cette étape,
j'ai avalé les montées comme une crème glacée !".
L'Anecdote de la veille :
Au soir du Lundi 4 Aoà»t, alors qu'il donnait les habituelles nouvelles
sur l'étape du jour à Grenada, il avait repéré, non loin de la cabine
téléphonique, un terrain de football américain, ainsi que la traditionnelle
voiture de police présente dans les environs. Une fois le compte rendu,
terminé, il essaie de se renseigner auprès des représentants de la loi,
sur la proximité d'un camping. Remontant sur son coursier à pédales,
il part donc à la recherche du bivouac de la nuit, et de kilomètres
en kilomètres, il se retrouve bien vite en dehors de la ville sans rien
trouver qui puisse ressembler à un camp de toile. Retour donc à la case
départ, et il décide finalement de venir passer sa nuit sur la tendre
pelouse du terrain de sport.
"Branle-bas de combat" dès 6h 30 du matin afin de déguerpir avant que
d'être repéré, et là nouvelle surprise : "La roue avant du vélo était
encore à plat, mais cette fois ci je décidais, après avoir contrôlé
ma chambre à air, de la changer !". Après une salutation amicale
de la main à un gardien venu prendre son travail, Didier reprenait sa
route vers Memphis.
Une super nouvelle pour notre Navigateur :
Didier est attendu au célèbre "Heartbreak Hotel" de Graceland où
il aura la joie et le grand honneur de dormir gracieusement dans ce
lieu mythique Mardi, mercredi, et Jeudi soir. "My Way" pourra stationner
sans problème sur le parking de l'hôtel durant toute la durée de son
séjours. Bobby Davis, l'assistant de Todd Morgan, lui a préparé une
visite guidée de Graceland, des petits présents de bienvenue, ainsi
que des "tickets restaurant" à utiliser au "Elvis Presley's Memphis
restaurant/nightclub" sur "Beal Street". |
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On Monday 5 of
August, Didier was near Memphis, at only 14 miles. He Started from Grand
Isle on Wednesday 31 of July, pedaling on road 51, up to Memphis. As
a fan of Elvis Presley, he is very closed to accomplish the end of his
fantastic adventure : Going from Evian in France to Memphis in United
States, pedaling on dry land and at sea.
Don't forget that Didier is also Mr. Cystic Fibrosis for this Year in
France, and for all children affected by this terrible disease, he is
the symbol of courage and hope.
Good news for Didier when he will arrive in Graceland :
Todd Morgan and Bobby Davis have decided to provide to Didier,
a complimentary room at Heartbreak Hotel for Tuesday, Wednesday and
Thursday night. The hotel manager knows that Didier's boat will be parked
at the hotel while he is in Memphis. Bobby is arranging for Didier to
have a tour of Graceland, some welcome gifts and certificates for dinner
at their Elvis Presley's Memphis restaurant/nightclub on Beale Street.
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Christian d'après
Didier [06/08/02] |
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"SUR LA
ROUTE DE MEMPHIS : CINQUIEME ETAPE" |
La distance entre
Memphis et notre navigateur pédaleur se réduit de plus en plus, encore
environ 100 miles ou 160 km et ce sera la ligne d'arrivée finale, but
incroyable que s'était fixé Didier il y a de cela 7 ans quand il décidait
de lancer son pari fou, relier Evian à Memphis, en pédalant sur terre
et sur mer.
Au soir du Dimanche 4 Aoà»t, il faisait halte vers les 17h 15, local,
à Grenada, après avoir accompli la distance de 70 miles ou 112 km.
La forme était bien meilleure que la veille, et le moral très à la hausse
en se sachant si près du but, et surtout en ayant appris que le "My
Way" se trouvait déjà tout près de lui, à Jackson. Vers 15h 30, local,
il s'arrêtait dans la localité de Winona pour y faire quelques emplettes,
et déjeuner tranquillement.
Les paysages traversés changent à mesure de son avancée vers le nord,
et les espaces cultivés se font de plus en plus nombreux, tout comme
les arbres feuillus remplacent les espèces épineuses. La température
reste très élevée, et Didier boit bien ses 5 litres d'eau indispensables
pour compenser la très forte déshydratation. Le parcours routier se
compose toujours de ces interminables lignes droites montantes et descendantes,
laissant à notre pédaleur l'occasion d'apercevoir depuis le haut d'une
bosse, les trois autres à venir, histoire de se conditionner et de modérer
le coup de pédale.
L'Anecdote de la veille :
Alors qu'arrivé à Pickens, et comme dans chaque "Ville étape",
cherchant un endroit pour y faire un petit "Dodo" bien réparateur, il
décide d'aller directement, et pour une fois, vers un policier en faction
à bord de sa voiture. Lui demandant s'il pouvait lui indiquer quelque
lieu pour y passer la nuit, sa première réponse fut de dire qu'il y
avait des hôtels, ce à quoi Didier répondit "Trop cher, no money
!!!". Trop de distance pour se mettre à la recherche d'un camping,
et trop dangereux de dormir dans le coin, résultat "Au poste !".
Ce qui alimentait les plaisanteries avant le départ de Didier de Grand
Isle, vient de se réaliser, et notre aventurier se voit généreusement
offrir la salle du bureau du Shérif pour son repos nocturne. Conseillé
de ne rien laisser au dehors sous peine de ne plus trouver de vélo au
réveil, "Je rentre tout à l'intérieur, et je m'installe à même le
sol sur mon tapis. Vers les 22 heures, mon hôte sympa termine son job
et se voit remplacé par un collègue un peu moins souriant. C'est vrai
que de prendre son service en pleine nuit et trouver un "vagabond" couché
sur son lieu de travail, en plus français, ça fait un peu bizarre
! ".
Obligé de se déplacer dans une autre pièce du bureau, il essaie de se
rendormir, mais le sommeil n'a pas été de très bonne qualité, car la
climatisation a rendu l'air de la salle très frais.
Au matin, vers les 7h 30, un autre remplacement, et alors qu'il s'apprête
à partir, il découvre que la roue avant de son vélo est crevée : "J'ai
donc rustiné ma chambre à air dans le bureau du shérif, devant les yeux
étonnés du policier du matin, faut le faire non !!! ". |
Christian d'après
Didier [05/08/02] |
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"SUR LA
ROUTE DE MEMPHIS : QUATRIEME ETAPE" |
Parti vers les
8 heures du matin, local, Didier aura parcouru au cours de cette quatrième
étape du samedi 3 Aoà»t, 79 miles, ou 126 km.
Arrivé dans la localité de Canton vers les 15h 45, il était encore trop
tôt pour s'y arrêter, et donc, il a continué jusqu'à Pickens, au nord
de Jackson, pour y faire halte vers les 18 heures, local. Selon ses
propres termes, cela aura été une "journée galère", car à pédaler
par des températures comprises entre 35 et 38°, il était mal toute la
journée, peut-être en raison d'une indigestion, mais aussi par le fait
de boire chaud et froid : en effet, l'eau des bidons devenant chaude
au fil des kilomètres, et la prise régulière de sodas très frais provoquent
des écarts de température pas toujours appréciés par un corps en plein
effort. Pendant une vingtaine de kilomètres, sa route a longé l'axe
principal 55 qui va de Louisiane vers Memphis, et donc l'atmosphère
était assez irrespirable, dà» principalement à la pollution du trafic
intense.
Contrairement à la Louisiane, le paysage du Mississippi est beau, couvert
de forêts, vallonné, et parfois, "Je peux apercevoir de très riches
propriétés à l'ancienne".
"La circulation reste néanmoins délicate et dangereuse, car il n'y
a plus de bandes d'arrêt d'urgence, seule un petite bande à 30 cm du
bord et sur laquelle je roule, me sert de guide, mais je sens parfois
le frôlement tout proches des véhicules qui me doublent".
Ce sont toujours des longues lignes droites montantes et descendantes,
mais dans chaque descente on aperçoit déjà au loin l'autre montée, et
ainsi de suite. La signalisation est très mal faite pour un "Frenchy"
à vélo, et ce n'est pas toujours évident de savoir à quelle distance
on se trouve d'une localité.
Une petite frayeur en pédalant, "J'ai soudain vu les hautes herbes
du bas-côté bouger, puis j'ai entendu un bruit de mâchoires qui se refermaient,
et j'ai continué sans demander mon reste !. Un peu plus loin, je croisais
un long serpent mort, Brrrr, pas envie de m'arrêter pour dormir par
ici ce soir !!!".
C'est un coin où il y a beaucoup de ponts qui traversent des eaux dormantes
dans lesquelles la végétation et les arbres plongent, et donc favorable
à toute une faune "un peu différente" de tout ce que l'on a l'habitude
de voir chez nous. "Les gens sont assez sympas, et toujours très
étonnés de savoir que je vais de Grand Isle à Memphis en vélo, mais
quand je leur explique que j'ai traversé deux fois l'Atlantique, la
mer de Caraïbes et le Golfe du Mexique, alors là, c'est la totale !".
L'Anecdote de la veille :
Alors qu'il se préparait à passer la nuit dans Wesson, ayant repéré
un petit coin de pelouse bien verte et bien tondue, il aperçu tout près
de là sur un parking, une voiture de police en faction. Craignant une
nouvelle fois de se faire "brancher", il alla leur demander s'il pouvait
bivouaquer sur ce lieu. Après une réponse positive, et quelques explications
données sur son périple à des policiers très intéressés, il alla se
préparer pour la nuit. Nuit très mouvementée, car deux superbes orages
sont venus perturber son sommeil, mais la patrouille en place veillait,
faisant même deux rondes auprès de lui pour s'assurer que tout était
OK. |
Christian d'après
Didier [04/08/02] |
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"SUR LA
ROUTE DE MEMPHIS : TROISIEME ETAPE" |
Plus de 73 miles
ou 118 km dans cette 3eme étape pour notre "navigateur pédaleur" qui
a fait halte dans la petite localité de Wesson, à 14 km au nord de Brookhaven.
Encore environ 400 km, et ce sera Memphis dans la soirée du Mardi 6
aoà»t.
Le parcours est toujours aussi long, et légèrement montant, et les très
très longues lignes droites accentuent sensiblement l'effet de distance.
Par une température de 35°, il faut boire beaucoup, car la
déshydratation est très forte, et le soir "il me semble être en état
d'hypoglycémie".
Encore une anecdote croustillante :
Avant hier, alors qu'il cherchait un endroit tranquille pour passer
la nuit, et pensant en avoir trouvé un, dans un champs, près d'une école,
il se préparait à entrer sous la "couette", non sans avoir observé sur
le bord de la route une voiture de police. Son instinct lui faisant
sentir que c'était une nouvelle fois pour lui, il décide néanmoins de
se coucher, de faire semblant de dormir, en se disant "On verra bien
!".
C'était tout vu, et à peine s'était-il mis au chaud, qu'il aperçu un
policier en uniforme se diriger vers lui, et un autre en civil par l'arrière,
longeant un bois.
"C'était bien pour moi, et ils m'on dit de sortir les mains en avant
! " . Obtempérant, comme cela commence à devenir une habitude, il
avance, puis commence à expliquer dans un anglais qui s'améliore de
jours en jours, qu'il est Français, etc..., etc..., et tout se détend
naturellement. Les deux policier lui expliquent alors que cet endroit
n'est pas sà»r pour passer la nuit, et qu'il est très mal fréquenté,
par des "Bad Boys" qui risquent de plus d'être armés, et plutôt dangereux.
Repliant "armes et bagages", il repartit vers un autre bivouac plus
sà»r indiqué par les policiers.
Aujourd'hui, Michaà«l et son ami Shane se rendent chez Lee pour aller
chercher le "My Way". Shane va l'emmener chez lui près du Mississippi
pour apporter quelques modification à la remorque afin que le bateau
arrive sans dommage à Graceland le Mardi 6 aôut. |
Christian d'après
Didier [03/08/02] |
|
"SUR LA
ROUTE DE MEMPHIS : DEUXIEME ETAPE" |
Didier termine
sa deuxième étape à Independence, 30 km au nord de Hammond, après avoir
parcouru 90 km. Cette seconde journée a été plus difficile, car toujours
à pédaler sur un faux plat montant avec un vélo, certes de course, mais
chargé tel une camionnette. Son moral est néanmoins très bon, d'autant
plus que les automobilistes semblent moins nerveux à l'encontre des
cyclistes que lors de la première étape, certains n'hésitant pas à s'arrêter
pour lui demander si tout va bien, et s'il n'a besoin de rien. Sur son
vélo muni de sacoches bien bondées, Didier laisse apparaître les drapeaux
américain et français, éveillant ainsi la curiosité des usagers de la
route. Il a pu croiser quelques animaux vivants, mais hélas beaucoup
de morts, comme des tatous, ratons laveurs ou même encore un lynx, proies
faciles pour des vautours à tête noire, friands de ce genre de repas.
Malgré une température élevée et humide, il a beaucoup moins de souci
pour s'alimenter en boissons, contrairement à ce qui fut le cas au cours
de sa traversée.
Retour sur l'anecdote de la traversée du "Sunshine Bridge":
Alors qu'il arrivait en vue de ce pont qui enjambe le Mississippi, il
eu l'impression que les voitures qui l'empruntaient, le faisaient par
l'intermédiaire d'un ascenseur tellement la courbure était forte. Le
passage n'autorisant pas deux voitures de front, l'escalade de la partie
montante en vélo fut rude et périlleuse, et alors qu'avec son bras gauche
il faisait signe aux voitures de le doubler, quelle ne fut pas sa surprise
d'entendre une voix sortie d'un haut parleur, lui même fixé sur la voiture
du shérif qui le suivait. A la sortie du pont, Didier, pas très à l'aise,
fut obligé de stopper, et d'expliquer sa situation au représentant de
l'ordre, qui après quelques mots courtois, expliqua que le c'était le
seul pont sur des miles traversant le Mississippi, qu'il était strictement
interdit aux vélos, et que le seul moyen de traverser le fleuve était
le ferry !!
" Ouf quelle chance, j'étais de l'autre côté !!" |
Christian d'après
Didier [02/08/02] |
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"SUR
LA ROUTE DE MEMPHIS : C'EST PARTI !" |
Comme prévu Didier
est parti hier matin de Grand Isle sur sa bicyclette.
En fin de journée il se trouvait à environ 6 km de Gonzales située au
sud-est de Bâton Rouge et avait parcouru 185 km. Il a pédalé sur un
faux plat montant tout le long. Les routes sont munies de bandes d'arrêt
d'urgence sur une grande partie, qui lui permettent de rouler en sécurité.
Par contre sur les parties qui n'en comportent pas un pick-up, un camion
avec une remorque et une voiture l'ont frôlé de près.
Didier a réussi selon lui à réaliser un exploit : traverser le Sunshine
Bridge interdit aux bicyclettes, au sud de Donaldsonville.
Suivez son parcours sur la Carte de "Grand
Isle à Memphis". |
Christian d'après
Didier [01/08/02] |
|
"DE
LA MARTINIQUE A GRAND ISLE EN IMAGES " |
Prises par Didier
au cours de sa traversée, et lors de son arrivée à
Grand Isle, découvrez les images récentes arrivées
tout droit des Etats-Unis.
Vous ferez ainsi la connaissance de "Mister Lee" et de Denny du
Canada. Vous trouverez la photo officielle, choisie par Didier,
de l'arrivée aux Etats Unis sur l'ile
de Timbalier, mais aussi bien d'autres encore comme le paquebot
"Olympia Voyager"',
ou comme "Chapi et Chapo"
en vacances sur le pont de "My Way". |
you will meet "Mister
Lee" and Denny
from Canada.
Also Didier's arrival on Timbalier
Island, the "Olympia
Voyager" who supplied Didier in the Gulf of Mexico, or
"Chapi and Chapo",
two birds living on the "My Way". |
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Lee
and Elvis ! |
Denny
et Lee
Grâce à mon projet, 2 cibistes qui ne se connaissaient
que par les ondes se sont rencontrés. C'est ça la chaîne
de l'Amitié ! |
Golfe
du Mexique : Chapi et Chapo
Ben voyons !! Ils se reposent, et salissent "My Way" ! |
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Denny
and Lee
With my adventure, one cibist from canada and one from Louisiana met
themselves
This is true friendship ! |
Gulf
of Mexico : Chapi and Chapo |
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Un
grand bateau pour un petit bonheur, coca, eau, biscottes ....
Paquebot Grec, Golfe du Mexique.
J'étais gêné de me montrer devant tous ces gens
...
La pudeur du Montagnard ! |
Timbalier
Island : Le repos des guerriers ! |
Supplied
by the "Olympia Voyager" in the Gulf of Mexico. |
Timbalier
Island : Peace and quiet ! |
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Christian [26/07/02] |
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"NOUVELLES
DU 15 AU 21 JUILLET 2002" |
Depuis mon arrivée
dans la ville, où les différentes cultures se mélangent aussi facilement
que l'eau du Mississippi dans celle du Golfe du Mexique, c'est le statu
quo pour ce qui est d'un éventuel sponsoring.
Pour le vélo, la remorque, la voiture et son chauffeur tout a l'air
d'être OK, mais je reste quand même au conditionnel, car mon expérience
aventureuse m'a appris que l'Aventure était faite de cartes, d'imprévus
et de coïncidences, Château de cartes et d'Espoir construit sur le chemin
des vents.
Mon séjour ici se prolongera jusqu'à mercredi, et je dois attendre encore
des nouvelles de Kim, américaine parlant français qui travaille au Casino.
En effet son copain Brian est préparateur physique et doit passer quelques
coups de fil pour moi, on ne sait jamais, en plus son patron a cinq
magasins de nutrition. Pour ce qui est du Rodéo de Grande Isle, Béatrice
n'a pas réussi a contacter le Maire de l'île au téléphone, alors
mercredi puisque Michaël me redescend, on tentera le coup d'aller
à la Mairie.
De toute manière si tout va bien, le principal sera de pédaler à la
fin du mois via Memphis, médias ou pas médias. Pour ce qui est de ma
condition physique, pas de problème je dois faire mes 10 kilomètres
à pieds par jour en sillonnant les rues et les avenues de la
ville malgré l'écrasante chaleur. Comme le chante Goldman, "JE
MARCHE SEUL, DANS LES RUES SANS PERSONNE..." mais il chante aussi,
" J'IRAI AU BOUT DE MES REVES...". |
Didier
[22/07/2002] |
|
"LE PETIT
PRINCE DE LA MER ET L'HOMME DE L'ATLANTIQUE" |
Nous
venons de perdre le petit prince de la mer, Nicolas
Riegert.
Sa course sur l'eau l'a fait rêver comme l'homme de L'Atlantique Didier
Bovard qui a pédalé plus de 4000 km jusqu'à la Nouvelle Orléans aux
couleurs de la muco, les américains l'ont accueilli avec enthousiasme.
Didier a pédalé pour les enfants en leur disant - de pédaler pour ses
rêves, c'est une leçon de courage pour ne jamais baisser les bras. Didier,
Nicolas n'a jamais baissé les bras. Tous les deux votre passion pour
les vagues vous réunit.
A vous tous qui nous aidez, aidez-nous à rapatrier le pédalo de la muco
My Way jusqu'en France, dans n'importe quel port, les routiers et cibistes
se joignent à nous pour l'acheminer vers la virade de Publier, la Cité
de l'Eau en Haute Savoie ou le parrain l'Homme de l'Atlantique viendra
rejoindre les enfants en un hommage à Nicolas, était-ce prédestiné la
Cité de l'Eau ?
Joignez-vous tous à nous pour que Didier revienne avec My Way pour le
29 septembre, vous le ferez en mémoire au petit prince de la mer.
Ce week-end à Evian aura lieu la manifestation nautique Coques et Notes
- 20 et 21 juillet 2002. L'Association Evian Memphis qui représente
Didier Bovard rendra un hommage de la part de l'homme de l'Atlantique
au petit prince de la mer.
Les dons pourront être déposés pour que vivent les enfants de demain
et que reste à jamais dans nos souvenir Nicolas le facétieux, Nicolas
le courageux, celui que nous aimions. |
Roselyne Carrier-Dubarry
pour le Comité de "VAINCRE LA MUCOVISCIDOSE" [Vendredi
17 Juillet 2002] |
|
" NOUVELLES
DU 17 JUILLET : TOUT SE PRECISE ... ENFIN !!" |
Un ami de Michaà«l
qui est garde forestier sur le Mississippi est susceptible de me trouver
une remorque. Il en possède une, peut-être trop petite, mais ce ne sera
bientôt plus un problème. Même si Michaà«l a un empêchement
pour emmener "My Way", il se propose de le faire à sa place.
Pour le vélo c'est OK, et je dois étudier le parcours pour dormir. Michaà«l
revient le 19 ou 20 aoà»t de Chicago, avec donc la possibilité de reprendre
"My Way" à Memphis. Pour ce qui est du départ de Grande Isle, il pense
entre le 6 et le 9 août. Béatrice s'occupe toujours de me faire
avoir des contacts. Michaà«l a contacté un de ses amis qui m'a
donné un numéro à appeler : j'ai donc appelé, donné
l'adresse de mon site, lancé l'appât, on ne sait jamais, ça marche comme
ça ici !!! Je compte aller "au flan" dans les Hôtels ou les
restaurants qui arborent le drapeau français !!! Vous le savez peut-être,
Michaà«l m'a trouvé un "truc" pas cher où je peux dormir
pour 95$ les 5 nuits. Bon ce n'est pas l'hôtel, c'est plutôt comme à
l'armée, à quatre "mecs" dans la "piaule". C'est
à 30 minutes du quartier français à pied : ça me permet de faire un
peu de sport ! |
Didier
[17/07/2002] |
|
" SEMAINE
DU 8 AU 14 JUILLET " |
je viens d'ouvrir
une boîte aux lettres à la bibliothèque, car je crois que je vais m'installer
ici, cultiver un jardin, avoir une famille, etc... Non !! Trêve de plaisanterie,
il y a trop de moustiques. Jusqu'à hier je me posais encore la question
de savoir si j'allais partir d'ici, car à part prendre des kilos et
essayer de les éliminer le soir en courant sur la plage, rien ne bougeait.
Et ce matin j'ai eu l'idée de rappeler Michaël, (cycles à la Nouvelle
Orléans), je ne sais pas si mon e-mail l'a touché, mais comme il monte
pour le 12 aoà»t à Chicago, il me propose d'emmener "My Way" derrière
son van, et de me prêter un vélo. La solution serait, lorsqu'on aura
trouvé une remorque, que je parte en vélo et qu'il me rejoigne avant
d'arriver sur Memphis. Je vais aussi tenter le coup de pub avec ce fameux
"rodéo" de Grand Isle à la fin du mois. j'ai rappelé Béatrice pour qu'elle
contacte le Maire de l'île : elle a eu sa secrétaire qui lui a dit qu'il
n'y aurait aucun problème pour présenter "My Way" et qu'il y a du beau
monde comme par exemple, le Gouverneur et beaucoup de médias, à suivre...
Le Maire doit rappeler Béatrice, peut-être a-t-il une idée pour la remorque.
On pourra peut-être faire un départ en serrant la "paluche" du Gouverneur.
Mais tout cela reste officieux, et j'attends d'avoir plus de certitude.
Michael pense venir me voir, (ou je monterai à la Nouvelle Orléans),
pour faire un "plan de bataille". Si les choses se mettent en place,
il faudra que je réfléchisse sur le parcours, que je trouve sur une
carte les points de chute pour dormir, car je n'aurai pas "My Way" avec
moi. C'est peut-être un jour de chance aujourd'hui, car il y a des fans
(feminines) qui m'ont offert un splendide dessin d'Elvis dans un cadre.
Il était posé sur "My Way" et Lee était au courant. Voilà pour les news,
Michaël doit me rappeler ce soir, Béatrice demain si elle a eu
le Maire, c'est encore l'attente mais peut-être pour de bonnes nouvelles. |
Didier
[15/07/2002] |
|
" SEMAINE
DU 1er AU 7 JUILLET " |
Lundi, Lee m'a
emmené à la Nouvelle-Orléans qui se trouve à près de 200 kilomètres
de "Grand Isle", pour d'une part régulariser ma situation
sur les Etats-Unis, un coup de tampon à la douane suffit, et d'autre
part pour nous rendre à un rendez-vous "officieux". Je dis "officieux",
car je pensais bien avoir une aide officielle de la représentation Française
en place, mais comme bien souvent sans suite, avec la maigre consolation
de savoir que je n'étais pas le premier et le dernier à trouver porte
close. Heureusement, pour moi, la chaîne d'amitié fonctionne encore,
et une amie passionnée se démène pour me donner des contacts et faire
bouger les choses comme elle le peut. Mardi, tombé du lit à 4h30 pour
me rendre à Radio Cajun, un direct diffusé jusqu'à la Nouvelle-Orléans
et retransmis sur Internet. Très bonne ambiance où les animateurs étaient
très heureux de la présence d'un "vrai" français sur leur plateau, eux
qui défendent cette bonne vieille langue que nous connaissons, héritage
de leurs parents et grands-parents.
Jeudi, Fête Nationale, appelée ici "Independance Day", notre
14 juillet à nous, avec ses feux d'artifice et ses bals où l'on danse,
et surtout où l'on picole. C'est à "Port Fouchon" un peu en dehors de
l'île que Lee m'a conduit. On a ni dansé ni picolé, à part du coca,
mais on a vu un joli feu (moins beau que celui d'Evian), et surtout
il y avait un groupe qui chantait quelquefois en cajun, et quelquefois
en anglais des chanson d'Elvis (hasard !!)...
Samedi, on a décidé "d'écumer" les pubs de l'île, histoire
de nous changer les idées. Le coca et le billard nous firent visiter
4 pubs, et c'est sur le coup des 5 heures du matin que nous retrouvâmes
notre lit, les yeux pleins de fatigue, et l'estomac plein de bulles.
Dimanche quelques pas sur la plage me firent du bien, un carnet et un
stylo entre les mains, je commençais un texte ou un poème, je ne sais
pas encore, que je dédierai le dernier week-end de septembre à la journée
"Vaincre la mucoviscidose" dont je suis le parrain. Il me faudra
du temps pour l'écrire, car c'est un sujet très douloureux, à moins
que l'inspiration me vienne comme vient un grain sur la Mer. |
Didier
[07/07/2002] |
|
" SEMAINE
DU 24 AU 30 JUIN " |
Depuis mon arrivée,
le "My Way" était en lieu sûr à la Marina, et en début
de semaine on a pu le ramener chez Lee, grâce à une vieille remorque
qu'il avait. Lee n'en crut pas ses yeux quand il me vit sortir 10 sacs
de vingt litres de détritus, principalement du plastique et de l'aluminium.
Un exploit dans l'exploit pourrait on dire, mais avant tout la fierté
de les voir là, et non pas flottants entre deux eaux. Une fois tout
sorti, matériel, nourriture, siège, matelas, électronique etc..., je
me mis à nettoyer et à désinfecter tout l'intérieur, et croyez moi,
j'y ai passé du temps. Deux mois à transpirer laisse des trace
évidemment !!!
Vendredi une télévision locale vint filmer le "Frenchie" et son drôle
d'engin, et un rendez-vous était pris avec une radio canadienne pour
mardi prochain. Le week-end dernier, pas de repos pour moi, qui malgré
la grosse chaleur, continue à nettoyer et ranger dans "My Way" tout
ce qui était sorti, après un bon tri. Je ne pense pas reprendre la Mer
de si tôt. Comme pour me récompenser des efforts de la semaine, Carrie
la fille de Lee a fait le voyage de la Nouvelle-Orléans jusqu'à
Grande-lsle pour me voir, et pour me cuisiner un bon petit plat.
Voilà c'est tout pour les news de la semaine, et un Grand Merci
à tous ceux qui me laissent des messages de félicitations sur
mon Livre d'Or. |
Didier
[01/07/2002] |
|
"
JEUDI 27 JUIN : RECIT DE L'ARRIVEE A GRAND ISLE PAR DIDIER " |
36 heures accroché
à notre bouée verte portant le numéro 15, et je commençais à trouver
le temps long. Pour cette raison je n'ai pas hésité, voyant au petit
matin que le courant d'Est était moins fort, à reprendre les pédales
pour rejoindre l'île que j'apercevais toute proche. J'étais conscient
que je n'avais pas droit à l'erreur, si Eole avait encore une de ses
sautes d'humeur, j'étais bon pour balancer l'ancre afin d'éviter les
nombreux bancs de sable qui m'entouraient, ou pire encore, les récifs.
Les trois heures que je mis pour rejoindre le ponton de l'île de Timbalier
me parurent une éternité, il faut dire que le courant dans le nez de
"My Way" ne nous facilita pas les choses.
Le plus dur pour les nerfs, était de savoir où je pouvais accoster,
et je fus soulagé en apercevant aux jumelles qu'un ponton nous tendait
les bras. Mais avant cela je dus répondre à des pêcheurs venus vers
nous dans deux petites embarcations, et qui ne pouvaient imaginer que
je venais de si loin en pédalant, alors qu'eux venaient d'une île toute
proche en moteur.
Le "My Way" en sécurité après deux mois et demi, je pus enfin faire
mes premiers pas sur un sol qui ne bougeait pas. J'étais loin de penser
"Un petit pas pour moi, mais un grand pas pour l'humanité", mais j'étais
assez fier et heureux pour tous ceux qui m'avaient fidèlement accompagné
par les ondes et les pensées, que le "My Way" et son capitaine aient
rallié la Martinique aux Etats-Unis d'Amérique. Je pus prendre quelques
photos de l'endroit avant de remonter sur le bateau, de perdre mes lunettes
dans l'eau et de prendre un orage de tous les diables, qui ne me fit
pas regretter ma bouée.
Pendant que j'observais quelques dauphins et faisais un petit film,
les choses s'activaient au "QG", où Christine et Christian en relation
avec Lee sur Grande Ile étudiaient la situation dans laquelle je me
trouvais. La traversée étant réussie, il restait à rejoindre Grande
Ile par l'intérieur de la "Baie de Timbalier", et ça c'était loin d'être
une partie de plaisir, à moins bien sur que l'on aime pédaler entre
les innombrables plates-formes de pétrole ou de gaz, se battre contre
la marée et les vents qui vous poussent le plus souvent sur les côtes,
ou les bancs de sable. La décision de venir me chercher fut la plus
sage, et "My Way" lui même approuva, sa coque ayant été mise à rude
épreuve à maintes reprises durant le périple.
En fin d'après-midi je vis donc débarquer le Shérif Brent Constransitch,
non pas à cheval comme dans les bons westerns, mais en vedette, accompagné
de son adjoint Kent Matherne et d'Elmo J. Pitre Jr. qui parlait français.
Traversant la baie pendant plus de quatre heures, où je me rendis compte
des problèmes insurmontables et surtout inutiles que j'aurais du surmonter,
nous arrivâmes à la nuit tombée dans le canal, à Leeville exactement.
Sur le quai je pus enfin mettre un visage sur la voix de l'Ami Lee,
et ayant refusé de dormir dans une pièce climatisée, je refis ma dernière
nuit dans mon fidèle compagnon. Mais il était écrit que jusqu'au bout
le sommeil serait agité, car vers 4 heures je fus réveillé par "My Way"
qui venait cogner contre le quai. Essayant de le protéger avec des pare-battages
de fortune (des bouteilles en plastiques), je dus me relever plusieurs
fois pour les ajuster, et les réajuster.
Un chocolat chaud me fit du bien au petit matin, pour rejoindre en pédalant
Grande Ile qui se trouvait à une trentaine de kilomètres à travers le
canal et la "Baie Caminada". Ayant refusé que la vedette du Shérif me
tracte, je fus bien content de les avoir comme escorte tout au long
du canal. Je n'aurai jamais cru en baver autant, il faut dire que le
manque de sommeil se fit cruellement sentir. Jamais le courant contraire
ne me permit de me reposer, celui la même qui m'emmena trop près de
la berge où mon hélice fut bloquée par la corde d'un casier de crabes.
A ce moment là, je me rendis compte de la profondeur du canal, du moins
près du bord, puisque j'étais à genoux dans la vase, déroulant la corde,
de l'eau jusqu'aux épaules.
Mais le pire restait à venir au bout du canal environ cinq heures après
mon départ, où un fort courant Nord Est m'attendait. Après que les adjoints
du Shérif n'étant plus dans leur juridiction aient fait demi-tour, et
que les douaniers sur leurs jet-skis de même une heure plus tôt, ce
fut aux tour des gardes côtes de partir, après m'avoir montré le cap
à suivre dans la "Baie de Caminada". A ce moment là, je ne comprenais
pas trop le stratagème des américains, car il fut pour moi impossible
de lutter contre le courant qui, malgré les encouragements de Lee, Denny
et Glenn qui m'attendaient sur Grande Ile, m'emmena deux heures plus
tard irrémédiablement dans le Sud.
Dieu vit à quel point on étaient à bout de force, mon "My Way" et moi,
j'eu juste le temps de lancer mon ancre avant qu'on aille s'embourber
dans les herbiers. Les gardes côtes venus vingt minutes plus tard après
la bataille, me firent comprendre qu'il n'y avait maintenant pas d'autre
solution que de me tracter jusqu'à Grande Ile et que sous "My Way" il
n'y avait que 60 centimètres de profondeur. Donc tracté par les gardes
côtes, et escorté par les douaniers, ils nous lâchèrent à quelques coups
de pédales de la Marina, après que j'eu cassé mon antenne en voulant
fixer le drapeau sudiste à l'effigie d'Elvis. Ils firent ce geste symbolique,
car en temps que gens de la Mer, ils ont senti le besoin de le faire,
par respect pour notre Aventure, et pour remercier tous ceux qui étaient
venus nous voir. Parmi ces personnes se trouvait Mr David Camardelle,
Maire de Grande Ile, qui me remit les clefs de la ville, Mr Euris Dubois
Conseiller, et le Chef de Police, Mr Eddie Bradberry Sr.
Après avoir posé pour les photographes présents, et passé entre les
mains du toubib qui me signala que le bonhomme était en parfaite santé,
j'eu droit à une glace à la vanille, et à la traversée de l'île à "l'américaine",
toutes sirènes hurlantes des deux ambulances et de deux voitures de
polices et cela jusqu'à la maison de Lee. A l'heure où j'écris ces lignes,
je me repose toujours chez Lee, alors que "My Way" en fait de même à
la Marina. Lee s'occupe de l'amener dans la semaine chez lui pour que
je puisse le nettoyer à fond, comme je l'ai fait pour moi. "My God"
qu'il a été bon de prendre une douche et de se raser, j'ai rajeuni de
20 ans. Je voudrais maintenant pour conclure ces news, remercier tous
ceux qui m'ont suivi et qui le feront encore fidèlement sur la route
de Memphis. Mais comme je ne suis pas une balance, je ne citerai personne,
en fait j'aurai trop peur d'oublier quelqu'un.
Bye bye, et encore merci. |
Didier
[27/06/2002] |
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