D'Evian à Memphis

Carte de la Martinique

Les news depuis le bateau de François Mayol
Lundi 25 Mars dans la nuit, François et moi avons rejoint les bateaux de Marco et d'Erik à Ste Lucie.

Mardi matin on a levé l'ancre pour la jeter à St Vincent, et sur la route j'aperçu un globicéphale de cinq à six mètres. Je permis à François de récupérer une planche de fun qui devait certainement venir de l'autre coté de l'océan, peut-être du Cap Vert, tellement elle était recouverte d'anatifes (coquillages). Mercredi nous avons fait notre première sortie d'observation, et je m'étais dit que si je voyais le premier une baleine, ce serait la réussite de mon projet. Il était 11 heures, alors que nous avions photographié des dauphins tachetés et que certains faisaient trempette, j'aperçus au loin une baleine à bosse qui jouait à sortir à la verticale. Tout le monde à bord a pu la repérer, accompagnée qu'elle était par une quinzaine de dauphins qui jouaient. Marco nous dit que c'était un mâle d'une quinzaine de mètres, et après l'avoir bien filmé pendant une demi heure, on le laissa tranquille. Jeudi on est descendu à l'île plus au sud qui s'appelle Bequia pour y mouiller, puis on est repartis avec le catamaran de François à Petit Nevis un îlot encore plus au sud où je découvris l'horreur . Marco avait su qu'une baleine à bosse avait été tuée, ce qui est légal, puisqu'ils ont droit à deux par an, ce qui l'est moins est qu'ils n'ont pas hésité, comme d'habitude, à tuer la mère et son petit de quelques semaines. Marco put prendre des images et un échantillon du baleineau pour une preuve de l'illégalité de cette tuerie. Pour eux il est impossible de chasser un solitaire, alors ils harponnent le bébé qui remonte très souvent à la surface, et une fois qu'ils l'ont fait la mère essaie de le secourir, et là, elle se prend une balle explosive. Je n'ai jamais vu une hystérie sanguinaire comme je l'ai vu sur cette baleine. Ils se vautraient littéralement sur elle et la dépeçaient comme si leurs vies en dépendaient, alors que du baleineau il ne restait que sa mâchoire inférieure. Je n'ai pas eu le courage de filmer ou de prendre des photos, cette folie meurtrière m'a dégoûté comme jamais je ne l'ai été. Mais le plus grave est qu'il existe des pays comme le Japon ou la Norvège qui font mille fois plus avec leur pêche industrielle et que personne ne trouve le courage de leur dire d'arrêter, ou alors quand le dernier cétacé aura disparu !!!
Aujourd'hui vendredi 29 mars, on est au mouillage à Bequia, Erik, Corinne et Eliane sont partis ce matin pour leur tour du monde, Marco et son équipage viennent de partir à Tobago Cays à vingt milles au Sud. Quand à François il remontera sur la Martinique lundi ou mardi prochain, je pourrais ainsi retrouver mon cétacé rouge et vous faire un autre récit du week-end si je ne peux pas le faire avant.