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Le baiser volé

À l'étoile filante,
Qui glisse sans un bruit,
À son visage qui hante,
Ses jours et ses nuits.

À vos pas sur la plage,
Qui s'effacent en silence,
Sous un ciel d'orage,
Un bateau en partance.

À ses rêves si fragiles,
Et si souvent brisés,
Par faute d'imbéciles,
Qui n'ont pas su l'aimer.

À ses lèvres de miel,
Sur lesquelles il a posé,
Comme un enfant rebelle,
Un doux baiser volé.

À son regard si triste,
Qu'il ne peut réchauffer,
Elle lui a dit salut l'artiste,
Il l'a laissé s'éloigner.

(Le baiser volé. Copyright © Didier Bovard 2002)