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La lettre

Le vent souffle sur son visage,
Un air frais juste après l'orage,
Et une bouffée de souvenirs,
Envahit sa tête, il a besoin d'écrire.

Il la revoit sur cette plage,
Beauté féline, beauté sauvage,
Et son coeur saigne en pensant,
Que le passé bouscule le présent.

Il a fait de ses jours un défi,
Projet ambitieux d'écrire sa vie,
Et il a cru en lui tendant la main,
Prendre ensemble le même chemin.

Mais lorsqu'il reviendra,
De cette guerre qu'il ne voulait pas,
Elle sera déjà repartie,
Loin de ses bras et de sa vie.

Pourquoi fallait-il que son coeur,
Pense un jour à ce grand bonheur,
Il ne devait pas le mériter,
Ce n'était pas sa destinée.

Aujourd'hui il repart en solitaire,
Déçu et rempli de colère,
De ne pas avoir eu le temps,
De la couvrir de ses sentiments.

Le vent souffle sur son visage,
Il s'éloigne seul sur cette plage,
Il pense à elle le regard triste,
Une dernière fois, salut l'artiste.

(La lettre. Copyright © Didier Bovard 2002)