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Comme une peinture de Toulouse Lautrec

Je me baladais dans les rues de la capitale
Je m'amusais à plaire à toutes les dames
Sur les trottoirs de la place Pigalle
Je me délectais de tous leurs charmes

Qu'il neige, qu'il pleuve ou qu'il vente
Elles sont fidèles à leurs amants
Qualité que bien des hommes se vantent
D'avoir oublié, en se mariant.

Comme une peinture de Toulouse-Lautrec
Qui peignait si bien ses filles de joie
Elles étaient là pour faire tomber les mecs
De la classe ouvrière, jusqu'au bourgeois.

Tous les badauds qui semblent perdus
Quand vous les croisez certains soirs
Ils vous diront tous de ces pince-culs
Qu'ils ne passaient là, que par hasard.

Si jamais, un couple avec maladresse
S'aventure là où il ne faut pas
Monsieur lorgnera bien sûr les fesses
Quant à Madame, elle activera le pas

Comme une peinture de Toulouse-Lautrec
Qui peignait si bien ses filles de joie
Elles étaient là pour faire tomber les mecs
De la classe ouvrière, jusqu'au bourgeois.

A la nuit tombée sur cette place
Où l'on connaît l'amour d'un jour
Les lumières s'animent, comme les passes
Et chacun patiente, jusqu'à son tour.

Bien que ces filles soient insistantes
De leurs sourires, de leurs grands yeux
Il faut résister à cette tourmente
Se dire qu'en amour on est heureux

Comme une peinture de Toulouse-Lautrec
Qui peignait si bien ses filles de joie
Elles étaient là pour faire tomber les mecs
De la classe ouvrière, jusqu'au bourgeois.

Au petit matin quand le jour se lève
Je les imagine blotties dans leurs lits
Recherchant en vain un morceau de rêve
Afin de s'échapper un peu de leurs vies

Et si quelquefois l'une d'entre elles
Tombe amoureuse d'un de ses clients
Elle sait très bien qu'elle se brisera les ailes
Qu'il sera loin d'être un prince charmant

Comme une peinture de Toulouse-Lautrec
Qui peignait si bien ses filles de joie
Elles étaient là pour faire tomber les mecs
De la classe ouvrière, jusqu'au bourgeois.

(Comme une peinture de Toulouse Lautrec. Copyright © Didier Bovard 2013)